Nouveau coup de tonnerre dans le monde du cyclisme: après ses coéquipiers Bert Dietz et Christian Henn, Erik Zabel vient à son tour d'annoncer qu'il s'était dopé en 1996 alors qu'il portait le maillot de la Telekom. Actuellement sous contrat chez Milram, l'Allemand est une des grandes stars du peloton, et il avait par exemple ramené à Paris le maillot vert lors du Tour 1996, l'année où il a triché. Cet aveu risque de faire du bruit, au moment même où Jan Ullrich refuse lui toujours de reconnaitre des faits de dopage.
Lors d'une conférence de presse organisée par l'équipe T-Mobile afin de s'expliquer sur les différents aveux ses derniers jours, Zabel, visiblement très ému, a fini par avouer: «Je me suis dopé à l'EPO en 1996 mais j'ai arrêté après une semaine de prise à cause des effets secondaires. C'était ma seule expérience avec le dopage durant toute ma carrière.» Sous contrat avec la Milram, l'Allemand prend des risques pour la suite de sa carerière mais assume: «J'ai informé mon employeur Gianluigi Stanga et les responsables du groupe Milram que j'allais faire aujourd'hui une déclaration sur mon passé: je ne sais pas ce qui va se passer dans l'avenir pour moi, mais il était temps de dire toute la vérité sur ce passé».
Au cours de la conférence de presse, son ancien coéquipier, Rolf Aldag, actuel manageur général de T-Mobile, a lui aussi admis s'être dopé à partir de 1995 et jusqu'en 2002, avec des détails effrayants: «Je présente mes excuses, j'ai menti en me disant qu'on ne pouvait pas me prendre. En 1994, avec plusieurs collègues, on a discuté de ce qui se passé dans le cyclisme et j'ai décidé de chercher activement des produits dopants: la prise d'EPO a commencé pour moi en 1995. J'ai commencé à avoir mauvaise conscience en 1997, quand je devais me lever à 5 h du matin pour mesurer mon hématocrite et éviter d'être pris.»