Information L'Equipe : Les analyses complémentaires réalisées sur les sept échantillons de Floyd Landis, prélevés lors du Tour de France 2006 et classés négatifs dans un premier temps, laisseraient clairement apparaître, à plusieurs reprises, des traces de testostérone synthétique. Le coureur américain, vainqueur de la Grande Boucle mais contrôlé positif officiellement une première fois à l'issue de l'épreuve à cette même testostérone exogène, doit comparaître le 14 mai prochain devant le panel de l'Agence américaine antidopage (USADA) et risque une suspension de deux ans.
Désormais, après s'être tout d'abord opposé au principe d'analyses rétroactives, Landis, confronté aux nouveaux résultats accablants établis par le laboratoire de Châtenay-Malabry (LNDD), va devoir réajuster au plus vite sa stratégie de défense. Car ces nouveaux échantillons positifs, avérés par le biais de la technique de l'IRMS, qui distingue l'origine de la testostérone détectée - naturelle ou synthétique -, vont conforter l'accusation, en l'occurence l'USADA (et l'UCI). De plus, Floyd Landis, qui s'est évertué depuis plusieurs mois à décrédibiliser le laboratoire français, aura bien du mal, cette fois-ci, à user de cet argument : les nouvelles analyses, effectuées la semaine dernière et clôturées ce week-end, ont été réalisées en présence de deux experts désignés par le coureur américain, et de deux représentants de l'USADA.
Voici la réponse de Floyd : Floyd Landis n'a pas attendu pour réagir à l'annonce ce lundi de l'analyse positive à la testostérone de plusieurs échantillons B datant du Tour de France 2006. L'Américain a évoqué lors d'une conférence de presse téléphonique une «falsification délibérée des résultats» de la part du laboratoire français qui a été chargé de réaliser les tests.
«J'ai gagné le Tour proprement et je suis déçu mais non surpris de voir ces fuites... dans l'Equipe», a-t-il dit. «C'est juste un autre exemple de l'ignorance des moindres droits d'un athlète par les autorités antidopage, a ajouté Landis. Nous envisageons une possible falsification délibérée des résultats et une destruction volontaire de preuves, l'une des raisons pour lesquelles nous nous étions opposés à ce que de nouveaux tests soient pratiqués par ce laboratoire.»Contrôlé positif à la testostérone le 20 juillet dernier à l'issue de la 17e étape du Tour de France, Landis a depuis basé l'essentiel de sa défense sur l'incurie du laboratoire français.