Tro Bro Léon : présentation

La période des classiques flandriennes ne s'est pas achevée sur Paris-Roubaix dimanche dernier, ni même au Grand Prix de l'Escaut mercredi. En réalité, c'est demain dimanche, sur les routes du nord Finistère, que sera livrée la dernière bataille dite flandrienne. A Lannilis, on sera loin de la Belgique et de ses pavés, loin des Flandres et de leurs monts, mais le Tro Bro Léon a ce caractère sacré propre aux grandes classiques. Peut-être parce qu'il a été pensé voici vingt-quatre ans par un enfant de la Côte des Légendes. Sans doute parce qu'il s'inspire des plus belles classiques sans toutefois
les copier. Probablement parce qu'il s'agit là d'une course unique, à laquelle ne manque que l'affluence des meilleurs coureurs du monde, retenus par le ProTour. Mais la huitième manche de la Coupe de France sait composer avec tout cela pour offrir au public breton un spectacle d'une grande qualité durant 187 kilomètres.

La spécialité du Tro Bro Léon, ce sont les ribinoù, ce mot étrange que l'on traduira par des chemins empierrés. Mais ribinoù ne signifie rien de concret. Les 29,7 kilomètres de chemins ainsi empruntés demain par l'épreuve de Jean-Paul Mellouët correspondent davantage à des chemins de tracteur, à des sentiers tantôt empierrés, tantôt gravillonnés, tantôt herbés... Le tout ajouté à un parcours beaucoup plus escarpé que celui de Paris-Roubaix, même si le Tro Bro a toujours refusé la comparaison avec la reine des classiques. A Lannilis, non loin de la mer, la huitième manche de la Coupe de France s'achèvera sur un circuit local de 5,8 kilomètres comprenant un dernier secteur empierré de 700 mètres de long. Les coureurs auront alors trois derniers tours de circuit pour s'expliquer, l'épreuve n'étant pas à l'abri d'une arrivée au sprint, comme ce fut le cas l'an passé avec le succès de Mark Renshaw. Un Australien, déjà...

Au départ du 24ème Tro Bro Léon, on retrouvera un parterre de coureurs en forme ou adeptes de ce genre de courses : Anthony Charteau et Angelo Furlan (Crédit Agricole), Laurent Mangel et Stéphane Poulhiès (Ag2r Prévoyance), Andy Flickinger et Arnaud Labbe (Bouygues Telecom), Sébastien Chavanel et Frédéric Guesdon (Française des Jeux), Emilien-Benoît Bergès et Hans Dekkers (Agritubel), Steve Chainel et Jérémie Galland (Auber 93), Stéphane Bonsergent et Stéphane Pétilleau (Bretagne-Armor Lux), Ludovic Capelle et David Derepas (Roubaix Lille Métropole), Geert Omloop et Janek Tombak (Jartazi-Promo Fashion). De quoi offrir un beau vainqueur au Tro Bro Léon et permettre aux favoris de la Coupe de France de marquer de nouveaux points dans cette course qui marque la mi-challenge.